Un 4 janvier, un grand monsieur s’en est allé…

Michel GalabruSon incontestable talent ravissait petits et grands dans ses rôles au cinéma mais aussi et surtout au théâtre. Car Michel Galabru se voulait avant tout un homme de théâtre. Dans sa jeunesse, il rêvait d’être Sacha Guitry. « Je voulais être Sacha Guitry. Je ne suis que Michel Galabru. Ce n’est qu’un quart de réussite », regrettait le comédien. Doutant beaucoup de lui-même, il a tourné 200 films, principalement comiques, et incarnait dans la vie un homme de valeur, drôle et généreux. Ses prestations aux côtés de Louis de Funès ou Philippe Noiret sont inoubliables, tout comme sa voix grave de méridional qui lui donnait une diction si particulière, très prisée des imitateurs.

Il décroche le César du meilleur acteur en 1977 pour son rôle dans « Le Juge et l’Assassin » de Bertrand Tavernier et son premier Molière en avril 2008 pour « Les chaussettes opus 124″, où il interprète avec génie un vieil acteur cabot qui tente un come-back. Il était conscient que la valeur de ses films est inégale mais il avouait avec malice : « J’ai eu quand même quelques beaux textes au cinéma, parmi beaucoup de navets, pour manger et échapper au fisc ». Aujourd’hui le public était en admiration devant cet homme qui, à 92 ans, était encore capable de monter sur scène, seul, pour faire rire en parlant de son parcours. Il nous laisse un héritage exceptionnel mais surtout, l’exemple d’une vie simple, en quête de reconnaissance et d’amitié (celle de Louis de Funès comptait beaucoup pour lui). Ce 4 janvier 2016, c’est un grand monsieur qui s’en est allé, sans faire de bruit, mais dans un tonnerre d’applaudissements. Merci Monsieur Galabru !

Crédit photo : David Brulard.

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