Les huit salopards, huis-clos sous haute tension
Un film de Quentin Tarantino
Date de sortie : 6 janvier 2016
Avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh
Durée : 2h48
Synopsis :
Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…
Notre avis sur le film :
Un film surprenant que ce dernier Tarantino, placé dans un décor de l’Amérique d’après guerre de Sécession, où le froid et la neige engourdissent les corps mais pas les esprits. Les différents chapitres vont rythmer le scénario sans linéarité pour mieux dérouler puis expliquer l’intrigue. Les dialogues ciselés sont savoureux et l’on sent, dans ce huis-clos infernal de l’auberge, monter une tension palpable qui doit éclater parfois avant le grand final, la grande révélation. La noirceur de ce film est totale et les nombreuses allusions sexistes et racistes pourraient déplaire… mais n’oublions pas qu’il s’agit des Hateful eight, des protagonistes pour qui nous devons éprouver du mépris voire de la haine. Et Tarantino sait y faire en menant des acteurs absolument impeccables (Samuel L. Jackson en tête) dans l’immonde univers des tueurs à gages. Rien n’est épargné au spectateur, ni les coups, ni le sang, ni la verve crue de ces hommes sans peur ni retenue. Chacun a son histoire, son but, et espère être un peu plus malin, un peu plus salopard que son acolyte. Aucune solidarité à attendre, si ce n’est celle qui les empêchera d’agoniser lentement dans un bain de sang tarantinesque. Oppressant et jouissif !