Flanders no inu, l’adaptation du Chien des Flandres de 1997
Un film d’animation de Nippon Animation
Date de sortie : 1997
Basé sur le roman de Maria-Louise Ramé (Ouida)
Durée : 1h43
Synopsis :
Nello, jeune orphelin, vit avec son grand-père dans une petite ferme à la campagne, non loin d’Anvers. Un jour, il trouve un magnifique bouvier des Flandres, agonisant au bord d’un chemin. Avec l’aide de son grand-père, il va le soigner et s’en faire un ami qui l’aidera lors de ses tournées quotidiennes de livreur de lait. Sa meilleure amie, Aloïs, est la fille de M. Cortez, le riche meunier propriétaire du moulin. Celui-ci trouve Nello bien trop pauvre pour fréquenter sa fille et interdit aux enfants de se revoir. Très doué en dessin, Nello participe alors au concours organisé par la ville, espérant ainsi rentrer dans les bonnes grâces de M. Cortez et revoir Aloïse.
Notre avis sur le film :
Cette adaptation de 1997 du roman de Ouida reprend le graphisme des personnages utilisé pour la série animée de 1975 réalisée par le même studio, Nippon Animation. En 100 minutes, l’histoire de Nello et de son chien Patrache, fidèle et bienveillant, est à nouveau racontée avec émotion, faisant ressortir la vie difficile des paysans de l’époque et la cruauté entre classes sociales. Comme toujours, seuls les enfants et quelques personnes bienveillantes sont étrangères à cette séparation futile, les sentiments étant bien plus forts que la richesse. Ouida brosse un tableau très triste, presque sans espoir si on ne prend pas la peine de lire entre les lignes. Certains naissent avec de la chance, d’autres en obtiennent au cours de leur vie, d’autres enfin n’en ont jamais et disparaissent dans l’indifférence. Le film est une véritable ode à l’honnêteté et à la fidélité des sentiments, mais aussi une critique virulente des privilèges accordés aux riches, ceux-là mêmes ne se rendant plus compte combien il est essentiel d’avoir un toit et de pouvoir manger à sa faim. Comme toujours, ce n’est que lorsque ces choses sont sur le point de vous être enlevées que l’on prend conscience des autres et de cette chance qui nous est donnée. Ouida profite également de la passion de Nello pour le dessin et l’art en général pour critiquer une exploitation de l’art par les riches et pour les riches. Ainsi, il faut payer une pièce d’or pour voir les peintures de Pierre-Paul Rubens dans la cathédrale d’Anvers. De même, la reconnaissance du talent est souvent fonction de la place sociale occupée par l’artiste. Malgré tout, Nello profite de ces instants magiques de liberté, à jouer avec son chien Patrache, à aider son vieux grand-père malade ou encore à dessiner la jolie Aloïs. Emouvant !
Voilà donc un bon article, bien passionnant. J’ai beaucoup aimé et n’hésiterai pas à le recommander, c’est pas mal du tout ! Elsa Mondriet