Cendrillon, l’indémodable princesse qui perdit sa pantoufle de verre
Un film de Kenneth Branagh
Date de sortie : 25 mars 2015
Avec Lily James, Cate Blanchett, Richard Madden
Durée : 1h44
Synopsis :
Ella, après avoir perdu sa mère, accepte à bras ouverts sa nouvelle belle-mère et ses deux filles, choisies par son père pour combler sa solitude. Hélas, ce dernier venant à disparaître, Ella va rapidement devenir le souffre-douleur de sa belle-mère, obligée de loger dans le grenier et de la servir, elle et ses filles. Elles la surnomment avec mépris Cendrillon, car la jeune fille est souvent couverte de cendres puisque contrainte de dormir près de l’âtre pour avoir un peu de chaleur. Un jour, le prince du royaume donne une grande fête au château, invitant toutes les jeunes filles quelle que soit leur classe sociale, pour se choisir une épouse. Cendrillon s’applique alors à coudre une ancienne robe de sa mère disparue pour aller au bal. Mais sa belle-mère ne l’entend pas de cette oreille et déchire la robe afin de ne pas compromettre les chances de ses deux filles d’être choisies par le prince. Désespérée, Cendrillon se réfugie alors dans le jardin et fait la rencontre d’une fée qui pourrait bien changer son destin…
Notre avis sur le film :
Décidément, Disney me surprendra toujours : d’une histoire maintes fois racontée et mise en scène, ils parviennent à nous émerveiller avec un casting de choix qui fait opérer la magie. Lily James, jeune actrice issue de la série Downton Abbey, joue la jeune Cendrillon à la perfection. On a l’impression qu’elle est née princesse, son père ne cessant de lui rappeler, et elle ne peut se départir de cette attitude de bonté et de générosité inculquée par sa mère défunte. En cela, elle me fait penser à la célèbre Princesse Sarah de F. H. Burnett qui a elle aussi eu droit à un lot non négligeable d’adaptations. Cendrillon semble transportée, accepter les autres avec sourire qu’ils soient bons ou méchants, leur offrant toujours le meilleur d’elle-même. Elle reste néanmoins une jeune fille fragile, la méchanceté de sa belle-mère et de ses deux horribles la touchent, mais elle n’en extériorise rien. Jusqu’à cette sombre soirée où, malgré tous ses efforts, elle s’emplit de désespoir de ne pouvoir se rendre au bal. Mais la rencontre avec la bonne fée, excellemment jouée par une Helena Bonham Carter trop habituée aux rôles de démente et qui s’inscrit là dans un nouveau registre, va changer radicalement le destin de la jeune fille en faisant intervenir une belle magie, transformant légumes et petits animaux au physique ingrat en magnifiques atours pour se présenter au château.
Le prince (interprété par Richard Madden) a été légèrement modernisé dans son apparence et son attitude : il ne séduit pas avec sa classe sociale ou la promesse de vivre dans un palais, mais avec son courage, sa prévenance à l’égard de la jeune fille et surtout, son choix d’accéder à la requête de Cendrillon de laisser le cerf en vie en renonçant à sa partie de chasse. Tout est réellement parfait dans ce film, du jeu des personnages aux décors bucoliques illustrant le merveilleux, d’une musique et de chansons fidèles à l’esprit de Disney à une histoire fidèle à l’originale. Cette nouvelle adaptation de Cendrillon a donc tout pour plaire aux petits et grands, la magie et la morale restent intactes, l’émotion est décuplée par une Lily James à l’aube d’une belle carrière d’actrice. Merveilleusement émouvant !