Le drôle de Noël de Scrooge, du bonheur de la vie à la peur de la mort
Un film de Robert Zemeckis
Date de sortie : 25 novembre 2009
Avec Jim Carrey, Gary Oldman, Colin Firth
Durée : 1h36
Synopsis :
Parmi tous les marchands de Londres, Ebenezer Scrooge est connu comme l’un des plus riches et des plus avares. Ce vieillard solitaire et insensible vit dans l’obsession de ses livres de comptes. De tous les jours de l’année, celui que Scrooge déteste le plus est Noël. L’idée de répandre joie et cadeaux va définitivement à l’encontre de tous ses principes ! Mais en cette veille de Noël, en rentrant chez lui, Scrooge a d’étranges hallucinations. Le spectre de son ancien associé lui rend la plus effrayante des visites, et lui en annonce d’autres, aussi magiques que troublantes…
Notre avis sur le film :
Cette adaptation d’Un chant de Noël de Charles Dickens est une petite merveille, mais qui se destine avant tout aux adultes, la noirceur du récit et des images pouvant vraiment effrayer les petits. Les plans sont à couper le souffle (notamment les survols de Londres avec la neige qui tombe) et la 3D est impériale, l’une des plus réussies que j’ai jamais vues alors même que ce film d’animation a déjà près de 7 ans. Le film nous emmène dans un univers profond de noirceur et de solitude qu’est la vie de Scrooge, lui qui n’aime rien ni personne, à part l’or qu’il compte à longueur de journée. Lors de cette nuit de Noël, il sera hanté par le fantôme de Marley, son ancien associé, qui lui dit regretter la vie qu’il a mené et qui l’a contraint aujourd’hui à errer sans fin dans l’antichambre de l’enfer. Il annonce à Scrooge que 3 esprits viendront lui rendre visite, les fantômes des Noëls passés, présents et à venir. Ces esprits tenteront de faire changer Scrooge, sans quoi une bien terrible fin attendra l’homme décharné, aigri et sans cœur qu’il est devenu. Au-delà de l’histoire qui a traversé les générations, cette adaptation de Zemeckis conforte le genre cinématographique de l’animation pour adulte : elle fait réfléchir et ne possède pas de niveau de lecture pour les enfants. Zemeckis opte ici pour la performance capture (qui permet de modéliser un habillage de synthèse par-dessus le jeu de vrais comédiens), renforcée par des effets spéciaux, fluides et féconds en idées visuelles ingénieuses. La performance de Jim Carrey, souvent méconnaissable, est à mentionner. En résumé, une animation sensationnelle, des plans vertigineux optimisés par une 3D maîtrisée, des dialogues efficaces allant à l’essentiel du scénario mais sans presser sa résolution : un film à voir et à revoir aujourd’hui ou dans quelques années en gageant qu’il n’aura pas pris une ride.