Maléfices, le dernier volet de la Trilogie du Mal
Un roman de Maxime Chattam
Date de publication : 15 mars 2005
Nombre de pages : 639
ISBN : 978-2266143752
Synopsis :
À Portland, Oregon, plus aucun habitant de la ville ne se couche sans avoir inspecté au préalable son lit : depuis quelques semaines, un tueur en série s’immisce dans le domicile de ses futures victimes et y introduit des espèces d’araignées parmi les plus dangereuses au monde. Dans le même temps, des cadavres de femmes momifiés et emprisonnés dans des toiles d’araignée géantes sont découvertes dans les forêts alentour. Les victimes sont vidées de leurs organes, comme aspirées. Les rumeurs les plus folles se propagent. Annabel O’Donnell, la détective new yorkaise, et Joshua Brolin, le célèbre profiler, rejoignent l’enquête aux côtés du FBI. Quel est ce monstre que l’on surnomme Arachné et dont les empreintes digitales sont celles des personnes disparues ? Comment fait-il pour s’introduire chez ses victimes sans jamais être vu, sans effraction, et pour enlever ses victimes à la barbe des familles endormies ? Très vite, la rumeur enfle dans tout Portland : et si Arachné n’était pas humain ?
Notre avis sur le roman :
Dernier volet de la Trilogie du Mal de l’un des maîtres du thriller français, Maléfices est, plutôt qu’une apothéose, une légère déception. Même s’il faut remarquer que l’écriture de Maxime Chattam se veut plus mûre, plus aboutie, l’alternance des récits entre les différentes actions hache véritablement l’intrigue, d’autant que les chapitres sont parfois assez longs. Le scénario peine à affirmer un suspense salutaire contre l’ennui. Parfois, sur cinquante pages, l’adrénaline monte durant quelques paragraphes pour retomber platement et devenir description d’actions monotones voire inutiles. Pire, la prévisibilité de certaines scènes plonge littéralement le lecteur dans un déjà-vu ennuyeux. Le sujet est pourtant original, bien que déconseillé aux arachnophobes, et bien documenté. L’erreur de Chattam réside peut-être dans sa volonté de faire taire toute possibilité de surnaturel immédiatement après l’avoir évoquée. Il coupe court à l’imaginaire de son lecteur, le ramenant dans une réalité scientifique, voire terre-à-terre. Les différentes étapes de l’enquête ne s’enchaînent pas à la perfection et le final, bien que surprenant, ne laisse pas bouche bée comme d’autres thrillers de cet auteur. Je reste donc un peu sur ma faim avec cette Trilogie du Mal pourtant assez plaisante, avec un héros complexe à saisir, et surtout des personnages secondaires finalement assez intéressants. Il manque pour moi le petit éclair de génie dont je suis sûr, Maxime Chattam pourrait être capable.
Article fort sympathique, une lecture agréable. Ce blog est vraiment pas mal, et les sujets présents plutôt bons dans l’ensemble, bravo ! Virginie Brossard