Zero theorem, ou quand l’amour est la réponse à l’inconfort de la solitude

Zero theoremeUn film de Terry Gilliam
Date de sortie : 25 juin 2014
Avec Christoph WaltzDavid ThewlisMélanie Thierry
Durée : 1h46

Synopsis :

Londres, dans un avenir proche. Les avancées technologiques ont placé le monde sous la surveillance d’une autorité invisible et toute-puissante : Management. Qohen Leth, génie de l’informatique, vit en reclus dans une chapelle abandonnée où il attend désespérément l’appel téléphonique qui lui apportera les réponses à toutes les questions qu’il se pose. Management le fait travailler sur un projet secret visant à décrypter le but de l’Existence – ou son absence de finalité – une bonne fois pour toutes. La solitude de Qohen est interrompue par les visites des émissaires de Management : Bob, le fils prodige de Management et Bainsley, une jeune femme mystérieuse qui tente de le séduire. Malgré toute sa science, ce n’est que lorsqu’il aura éprouvé la force du sentiment amoureux et du désir que Qohen pourra enfin comprendre le sens de la vie…

Notre avis sur le film :

Le nouveau film de Terry Gilliam rappelle Brazil, son film de 1985, par bien des aspects : une société futuriste, organisée par un Etat tout-puissant, dans lequel tente d’évoluer des individus sur des routes bien tracées mais sans destination. Qohen, le personnage principal – car il n’a ici rien d’un héros -, travaille sans relâche devant son écran pour résoudre une théorie visant à prouver l’absence de finalité de l’existence. Le scénario nous montre l’inter-connectivité menant à l’isolement total, au point de se nourrir de plats micro-ondés insipides et de cybersexe relié à une machine. Qohen est tellement absorbé par la tâche à résoudre et l’attente de son fameux coup de fil qu’il ne comprend pas que la belle Bainsley est l’échappatoire dont il a besoin. Il la conçoit comme l’un des rouages du système sans s’apercevoir qu’au-delà de son comportement mystérieux et coquin, l’aimer aurait un effet salvateur. Une véritable satire de l’aliénation progressive de la société avec l’espoir – minime – de s’en sortir si l’on sait capter l’improbable. Mélanie Thierry est parfaite dans son rôle de call-girl tentatrice et mériterait bien d’autres rôles tant sa fantaisie parvient à mettre en lumière les autres expressions – ici, la solitude infinie de Qohen. Déroutant !

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