Le Réveillon de Noël, entre légendes et traditions…

Le réveillon de NoëlLe Réveillon est un repas qui se fait au milieu de la nuit de Noël. La coutume du réveillon, chez presque tous les peuples chrétiens, précède ou suit la Messe de Minuit de Noël. En France, au Canada et en Autriche, on réveillonne au retour de la messe de minuit. Au Danemark et en Suède, le repas commence vers 16 heures le 24 décembre. En Pologne, on attend l’apparition de la première étoile dans le ciel pour se mettre à table, c’est la vigile. Mais en Angleterre, en Allemagne, en Australie, aux États-Unis et dans certaines régions d’Italie, c’est le lendemain, le 25, le jour de Noël, qu’a lieu le repas de Noël. En Russie, comme dans tous les pays de tradition orthodoxe, on festoie du 6 au 7 janvier.

Il n’est pas de fête sans un bon repas. Les fêtes religieuses avaient une grande importance dans la vie de nos aïeux, et de tous temps, les familles se réunissaient en invitant leurs amis autour de la table. Chacune de ces fêtes était devenue l’occasion d’agapes dont l’usage s’est conservé. Il n’est donc pas étonnant que la fête de Noël ait été célébrée, dès l’origine, par des festins exceptionnels, et que malgré le déclin de la foi, subsistent chez les différents peuples, des coutumes et des traditions gastronomiques propres à chaque pays, voire même à chaque région.

Bien des légendes du Moyen Âge racontent que, pendant la nuit de Noël, à travers toute l’Europe, maisons, châteaux, palais avaient table ouverte pour les étrangers, les voyageurs et les pauvres. L’usage voulait qu’on laisse une place vide, celle du pauvre, qui viendrait à passer par là… Ou aussi, la part des morts, pour l’âme des défunts de la famille. De nos jours, en Pologne, on garde encore une place vide à table pour l’inconnu inattendu.

Dans les temps anciens, la maison devait être nettoyée de fond en comble pour accueillir la nouvelle année. Et dans les campagnes, les animaux bénéficiaient, eux aussi, d’un traitement exceptionnel d’étrillage et de fourrage. Selon les traditions catholiques et orthodoxes, on fait encore souvent repas maigre, sans viande. Maigre ou gras, le festin est lié à la fête : on mange beaucoup et on boit beaucoup.

Mais plus que tout autre, ce repas est strictement familial, tranquille, presque une institution sacrée, loin des foules des banquets bruyants qui suivent noces et enterrements, et l’abondance de nourriture – liée aussi au froid de la saison – comme l’abondance de cadeaux, tend de plus en plus à resserrer ces liens familiaux. La préparation des plats a, elle aussi, ses rites : les mets mijotent, les pâtes des gâteaux reposent et lèvent la veille ou l’avant-veille, et macèrent parfois des jours et des semaines à l’avance, voire deux ans, comme pour l’extravagant plum-pudding anglais !

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